Handicap : guide pratique de l'accueil en club

J’ai un copain en situation de handicap qui aimerait bien apprendre à grimper. Et lui-même a 2-3 relations qui seraient intéressées. Ce challenge m’intéresse, mais je n’ai aucune expérience : qu’est-ce que je fais ?

1ère étape : quel type de projet puis-je proposer ?

  Je m'informe sur le sujet du handicap et je réfléchis…

D’après ce que je lis sur les personnes en situation de handicap, des déficiences entraînent des limitations qui non seulement perturbent la vie de tous les jours et la pratique d’Activités Physiques et Sportives mais gênent aussi l’accès aux études, au travail, à la vie sociale…

Qu’est-ce que je pourrais leur proposer ?

Une séance ponctuelle, c’est facile à organiser mais ça les laisserait sur leur faim s’ils accrochent, car l’aspect social semble important. Il faut donc que j’inscrive une action éventuelle sur le moyen terme, par exemple, 3-4 mois.

Mais ce serait dommage qu’il n’y ait pas de suite. Mon projet doit donc viser l’intégration au sein des grimpeurs du club.

Il y aurait donc deux temps dans mon projet : un temps de formation, l’autre d’intégration.

Bon, je vois à peu près où je veux aller. Mais est-ce possible ? Car il faut que :

  • la salle soit facilement accessible,
  • le support soit adapté,
  • il y aura le regard des grimpeurs du club, peut-être des réticences à partager un créneau,
  • il y a ma propre compétence à encadrer un public aussi inhabituel,
  • et il y a les soirs où je ne serai pas dispo...

Donc, je ne peux pas faire ça tout seul dans mon coin, il faut que ce soit un projet club. Je dois donc le présenter au comité directeur.

2ème étape : comment susciter l’adhésion du club ?

Je souhaite présenter le projet au comité directeur du club, pour recueillir son aval (voire celui des autres adhérents) ; ce qui suppose réaliser :

  • une présentation du projet (objectifs et caractéristiques),
  • avec un argumentaire présentant l'intérêt pour le club et les autres adhérents,
  • sans cacher les difficultés et solutions à mettre en œuvre,
  • mais aussi régler les freins côté grimpeur porteur de handicap et les problèmes de certificat médical et de licence.

3ème étape : Où me former et pourquoi commencer modestement ?

Pour encadrer, je dois avoir à minima, l’initiateur SAE et un minimum d’expérience pour maîtriser la gestion de la sécurité. Mais aussi suivre une formation pour savoir comment adapter mon enseignement de l'escalade à des personnes en situation de handicap.

Pendant mes premiers pas, je risque d'être confronté à des limitations très diverses qui me demanderont beaucoup de temps pour trouver et expérimenter des solutions. Alors, autant limiter l’effectif le temps d’acquérir de l’expérience !