Rôle des comités territoriaux : l'exemple du CT Lorraine

Professionnalisation du CT

Sylvie : tu es à la tête d’un grand comité mais tu n’as pas de salarié… C’est envisageable à terme ?

Fred :

Pas envisageable, indispensable !

Mais relativisons tes termes : grand comité par l’emprise géographique et non pour le nombre d’adhérents ; ce qui nous a conduit récemment à réunir 4 départements dans 1 unique CT. Cela nous permet une économie d’échelle pour mettre en place des actions (par exemple de formation) et devrait nous permettre d’embaucher un salarié, peut-être pas à plein temps au début…

Cette embauche devient indispensable en raison de la croissance du comité, l’augmentation du niveau d’exigence des adhérents, mais aussi pour alléger la pression sur les bénévoles.

Grâce au soutien de la fédération, il nous est possible d’offrir des services avant d’augmenter la part territoriale de la licence (et non l’inverse) et définir au mieux une fiche de poste qui colle aux attentes des clubs.

Le Bénévolat

Sylvie : je suppose qu’un CT a aussi besoin de bénévoles ?

Fred :

Bien sûr ! Il y a toujours quelques postes vacants et je peine à trouver la relève.

Les circuits promotionnels constituent une bonne occasion pour capter des bonnes volontés. Exemple : lors d’étapes du circuit des petits grimpeurs, 90 à 140 enfants viennent avec leurs parents. Il faut juste un peu d’audace pour solliciter ces derniers et les inviter à tenir une table. Certains deviendront peut-être des habitués et développeront une expérience permettant de les intégrer dans le circuit officiel, avec la formation de juge.

Sylvie : et le renouvellement des bénévoles ?

Fred :

Beaucoup de clubs se plaignent du manque de bénévoles. Et il existe un cercle non vertueux : quand une structure manque de bénévoles, les bénévoles restants sont au four et au moulin, et le spectacle de cette pression n’incite guère d'autres adhérents à s’investir. La difficulté est de briser cet engrenage et d’élargir l’équipe. Quand on y parvient, cela permet aux bénévoles de relâcher la pression et à certains de se spécialiser sur les tâches qui les motivent le plus.

Quant aux leviers pour les conserver :

  • Les remercier,
  • Les rassurer (ce n’est pas si compliqué, on a le droit à l’erreur…),
  • Réaliser des actions pour les bénévoles,
  • Travailler dans une bonne ambiance pour que les gens s’y retrouvent et se fassent plaisir,
  • Mais aussi progresser, faire mieux ou écouter, échanger et s’exprimer car ces motivations sont bien présentes dans nos clubs !

Ce témoignage rend compte de certaines actions du comité Lorraine, pas toutes.

Les comités, c'est aussi :

  • Soutenir les clubs dans leur développement ou leur projet de structure artificielle ;
  • Oeuvrer à une gestion des sites naturels permettant un accès pour le plus grand nombre dans de bonnes conditions de sécurité ;
  • Collaborer avec la Ligue pour la mise en place de formations aux brevets bénévoles répondant aux besoins des clubs dans le territoire ;
  • Favoriser une dynamique propice aux progrès des jeunes grimpeurs en initiant des regroupement des entraîneurs et jeunes pratiquants (même si l'entraînement régulier des jeunes relève des missions des clubs).

La liste n'est pas exhaustive, chaque comité en fonction de son territoire, de son niveau de structuration et de développement, mettra en oeuvre son propre projet d'actions inscrites dans le projet fédéral.

Merci au président du comité territorial Lorraine de s'être prêté à l'exercice et à l'accueil de l'Escalade Club Bulgnéville.